Les Anathèmess
Les anathèmes sont des objets détruits ou des victimes immolées, offerts en expiation à une divinité : le sanctuaire de Lardiers en conserve des milliers, dont des octaèdres.
Dimension moyenne : 1cm. Alliage cuivreux.
D’où viennent ces objets ?
Les vestiges architecturaux ne sont pas toujours conservés, ou de façon lacunaire. Les photographies et les dessins de fouilles constituent des archives et font partie de l’histoire du site ; elles sont intégrées dans les expositions.
Mais certains sites sont classés au titre de monuments historiques et peuvent être visités. Cette route se veut une navette entre les collections et les monuments historiques, les musées et les sites. Le modèle réduit du temple de Château-Bas, à Vernègues conduit vers le temple lui-même (Bouches-du-Rhône).
Une anecdote : le travail du conservateur.
Les missions d’un conservateur sont d’inventorier et d’étudier les collections, dans le respect de la loi. ll est responsable de l’enrichissement, de la conservation, de l’étude, de la mise en valeur et de la diffusion des collections dont il a la charge. Les activités de récolement des collections permettent de faire des découvertes au sein du musée ; des études sont alors menées, ce qui permet de donner du sens aux objets et de les intégrer dans un programme de valorisation. Avec comme objectif la transmission du savoir au plus grand nombre.
C’est ainsi que trois fragments de rubans de métal (alliage cuivreux) torsadé ont été identifiés comme faisant partie d’un seul et même objet. Au moment de la fouille, dans le niveau inférieur d’un espace dédié à des pratiques rituelles, dans l’oppidum de La Cloche, un des fragments a été trouvé dissocié des deux autres et laissé pour compte dans des réserves. Il s’agit en fait d’un ruban plié en forme d’anneau ; il s’apparente à un bracelet ou à un petit torque et devait porter un ou plusieurs anneaux ; il s’agit probablement d’offrandes ou de dépôt rituels.
Les objets qui accompagnent les rites cultuels se composent ustensiles et d’accessoires consacrés par leur usage. Dans les sanctuaires gallo-romains des Alpes du Sud existaient de grands pèlerinages dans lesquels les croyants écoutaient les déclamations dans le théâtre, et déambulaient dans l’aire sacrée pour y déposer des vœux, jeter des sorts, réaliser des offrandes, des ex-votos et faire des sacrifices. Parmi les milliers d’objets étudiés chaque musée présente les particularités différentes de ces rites.