Des Gaulois au pays des Merveilles

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Galerie permanente au musée départemental des Merveilles © Sylvain Rouah
Galerie permanente au musée départemental des Merveilles © Sylvain Rouah

Ouvert en 1996 par le Département des Alpes-Maritimes, le musée des Merveilles est consacré à l’un des plus importants sites de gravures rupestres d’Europe, celui des vallées des Merveilles et de Fontanalbe, au cœur du Parc national du Mercantour. À partir de la fin du Néolithique, il y a environ 5 000 ans, jusqu’au siècle dernier, les hommes ont laissé quelque 50 000 signes sur 4 000 roches, ce qui fait de ce site le plus vaste Monument Historique français.
Le parcours des galeries permanentes du musée permet d’aborder plusieurs thèmes, de l’évolution de l’Homme et du paysage à l’archéologie et aux gravures protohistoriques, de l’art rupestre dans le monde à la découverte historique de la région du mont Bego, de l’histoire territoriale aux gravures historiques et aux arts et traditions populaires…

Rescapé de la « tempête Alex » du 2 octobre 2020, le musée a su se réinventer au cœur d’un territoire fortement impacté par cette catastrophe naturelle inédite. Malgré les conditions d’accès rédhibitoires, une gestion logistique de l’établissement plus que compliquée et la concomitance avec les conséquences de la pandémie du Covid 19, l’établissement a pu rouvrir ses portes au public le 19 mai 2021, avec une nouvelle exposition temporaire d’envergure autour du site archéologique gaulois de la cime de Tournerie (commune de Roubion, Alpes-Maritimes) : « À la table des Gaulois. Aristocrates, guerriers et pouvoirs sur les cimes des Alpes-Maritimes ».

Reconstitution 3D de l’extérieur du bâtiment monumental © Mathieu Mondou
Reconstitution 3D de l’extérieur du bâtiment monumental © Mathieu Mondou
Guerrier gaulois assis © Andrea Mazzarini - musée départemental des Merveilles
Guerrier gaulois assis © Andrea Mazzarini - musée départemental des Merveilles

Entre le Ve et le IIIe siècle avant notre ère, des populations gauloises ont érigé sur un petit sommet du massif du Mercantour une construction monumentale. À l’intérieur des murs, aristocrates et élites guerrières y ont tenu d’énigmatiques banquets rituels, à l’occasion desquels le tissage des liens de hiérarchie et de pouvoir ont pu être réaffirmés. Sous les décombres de cet édifice abandonné il y a plus de 2 200 ans, archéologues et scientifiques ont retrouvé des sols jonchés d’armes, de bijoux, de restes humains et de reliefs de repas. Au travers de ces vestiges fragmentés, l’histoire de ces lointains ancêtres du Mercantour est revisitée : on découvre ainsi une population nombreuse, hiérarchisée, belliqueuse et intégrée dans un réseau commercial au long cours.

En collaboration avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles PACA, le Centre Camille Jullian, la commune de Roubion et le Parc national du Mercantour, cette exposition propose au grand public, dans le cadre d’un parcours didactique et immersif, les premiers résultats de six ans de fouille et d’étude pluridisciplinaire, grâce à des contenus documentaires et iconographiques inédits et une scénographie innovante et riche de centaines d’objets originaux, d’outils multimédias et de maquettes interactives.

Une programmation appuyée par des animations-conférences et évènements, tels que les journées d’archéologie expérimentale, a ainsi complété l’offre culturelle estivale.

Salle d'exposition temporaire au musée départemental des Merveilles © Maria Gaignon
Salle d'exposition temporaire au musée départemental des Merveilles © Maria Gaignon

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