Pentathlon antique, Pentathlon 2024

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Le Musée d’Archéologie Méditerranéenne de Marseille est doublement impliqué dans l’événement mondial que sont les Jeux Olympiques « Paris 2024 ».
Les collections grecques, présentées ici, sont parmi les plus importantes de France. Elles sont conservées dans le quartier du Panier, au cœur même de l’ancienne Massalia, cité fondée en 600 av. J.-C. par des navigateurs venus d’Ionie, l’actuelle Turquie. Le souvenir de la cité mère, Phocée, demeure toujours présent dans le quotidien des habitants. Ainsi, la ville est appelée depuis toujours, « la cité phocéenne ». Marseille accueillant la flamme le 8 mai 2024 et Olympie, gardienne de celle-ci, deviennent le temps des Jeux, deux cités sœurs.

Fort de tous ces symboles, le MAM se devait d’honorer cette grande manifestation en proposant une exposition au cœur des collections permanentes qui met en avant les cinq disciplines du pentathlon antique tout en faisant le parallèle avec celles du pentathlon moderne.

Éphèbes s'entraînant à la lutte (reconstitution faite par l’association « les Somatophylaques »)
© Musée d’Archéologie Méditerranéenne, Marseille

Le pentathlon fait son apparition lors de la 18e édition des concours olympiques, en 708 av. J.-C. Cette épreuve était considérée par les auteurs antiques, comme la plus valeureuse. En effet, cette dernière était complexe, elle regroupait à elle seule 5 disciplines que le pentathlète devait enchaîner : le lancer de disque ; le lancer de javelot ; le lancer de soi-même, comprendre le saut en longueur à l’aide de poids ; la course du stade ; la lutte, appelée orthépale.

Orthépale, prise finale avant la victoire, Bronze IIIe siècle av. J.-C.
© Musée royal de Mariemont, Belgique

Face aux œuvres antiques, des vidéos de performances et de records de pentathloniens et pentathloniennes, olympiques et paralympiques, seront projetées, analysées, admirées grâce à des montages judicieux, afin de mettre en exergue toutes les différences et parfois les similitudes de cette discipline vieille de plus de 2700 ans.

Départ de sprint © Hugues Charrier

Bien qu’inspiré du pentathlon antique, le pentathlon actuel ne propose pas les mêmes disciplines. Le baron Pierre de Coubertin instaure le pentathlon moderne pour les JO de Stockholm de 1912, composée de cinq disciplines : l’escrime, la natation, l’équitation, ainsi que la course à pied et le tir.

Mais alors pourquoi le Pentathlon était-il dans la Grèce antique, la plus prestigieuse des épreuves sportives ? Pourquoi a-t-il une fois encore été choisi à la réinvention des Jeux Olympiques modernes en 1896, sous l’impulsion du Baron Pierre de Coubertin comme l’épreuve reine ? Et pourquoi en avoir modifié quelque peu les cinq disciplines qui la composaient ?

Grâce à des prêts de grande qualité provenant des musées de Mariemont, de Nantes, d’Aléria, de Nice… mais aussi grâce à la richesse des collections marseillaises, c’est un parcours inédit, sportif et didactique que nous vous proposons d’effectuer tout au long de cette visite… et que le meilleur gagne… même si l’essentiel reste avant tout de participer…

Vases à figures rouges : athlète s'apprêtant à lancer son disque, athlète et son pédotribe (entraîneur), scène de récompense,
Attique, Ve siècle av. J.-C., Musée d’Archéologie Méditerranéenne, Marseille © Claude Almodovar

Exposition en lien avec celle du Cabinet des Monnaies et Médailles :
« Champion ! Une histoire populaire du sport » du 1er mai au 28 septembre 2024.

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